Pour Jean-Paul Thibeau la « performance » un mode opératoire et un moyen (qui n’a pas sa fin en soi) qui vient activer, traverser des formes, des gestes, du sens d’une manière contextualisée - en lien avec une pratique plus générale des dispositifs et des rapports méta-sujet /méta-activité.
• Déperformance : produire une déliaison, une performance du détachement (la déperformance étant le seuil nécessaire de la méta-performance). • Méta-performance : déplacement méta, ouverture à la coproduction de l’indéterminé multiforme et multivoque.
(Pratiquer « l’art de faire de l’art » qui ne ressemble ni à l’art, ni à la vie, mais qui est une manière d’interroger les deux.) • Méta-activité :
➞ donner formes, explorer les conditions du méta-sujet (méta-comportement : rôle, fonction, forme du méta-sujet ).
➞ métamorphoses de soi dans son rapport aux autres, aux animaux, aux choses (éleveur de je-ne-sais-quoi ), au verbe, au souffle…souffles… (Le langage y est un espace et une matière).
« Ne cherchez pas dans la montagne ; mais si, à quelques kilomètres de là, dans les gorges d’Oppedette, vous rencontrez la foudre au visage d’écolier, allez à elle, oh ! allez à elle et souriez-lui car elle doit avoir faim, faim d’amitié. » René Char
Le texte Glaise, écrit en 2009 permet à Jean-Paul Thibeau d’exploiter les variations de rythme et de diction à la lecture. L’expérience développée avec un jeune musicien, Adrien Darricau, a donné naissance à une version musicale de « Glaise ». La lecture en accéléré rapproche cette lecture/performance d’un certain slam.