Virginie, 2009
Polyamide, métal, silicone
230 x 220 x 15 cm
Crédit photographique : Isabelle Pellegrin
Virginie est une œuvre fantomatique évoquant une forme animale, gargantuesque. Une enveloppe pectorale semble prête à se répandre. Cette sculpture, aussi étrange puisse-t-elle paraître, possède un aspect doux et délicat, résultat d'une combinaison de matériaux familiers et composites. Cette « peau » joue sur une ambiguïté et oscille entre le monstrueux qui repousse et l'étrange qui attire. (A-M. D.)
Utte, 2008
Polyamide, silicone, fourrure
21 x 25 x 26,5 cm
Crédit photographique : Guillaume Bonnaud
Utte contient, dans la sonorité même de son nom, la dangerosité du chant des sirènes. Lieu d'une séduction qui pourrait conduire à une issue fatale, un piège en forme de couronne, que le pêcheur nomme turlutte, et qui, pour mieux dissimuler un mensonge, d'un jaune éclatant, ne donne de son nom que ce qu'en rend l'écho. (A-M. D.)
Mururoa, 2008
Polyamide, métal
17 x 40 x 36 cm
Crédit photographique : Guillaume Bonnaud
Mururoa s'apparente à un réseau de lignes pouvant s'accroître de façon imprévisible et au sein desquelles des connexions s'organisent constamment. De ce système exponentiel peuvent émerger de nouvelles ramifications, créant une infinité de directions possibles. (A-M. D.)
Hydre moins quinze, 2007
Coton, silicone, métal
15 x 35 x 25 cm
Crédit photographique : Guillaume Bonnaud
Métal, silicone et tricot figurent un massif corallien aux tons écrus dont les plis et replis ouvrent la voie à l'imaginaire : délire onirique de poulpes et de spaghettis cryptiques, tel un bestiaire fantastique. (A-M. D.)
Au bord de la ligne, 2007
Verre, laine, silicone
20 x 17 x 8 cm
Crédit photographique : Guillaume Bonnaud
Au bord de la ligne détermine un endroit instable et paradoxal. L'incertitude de cet équilibre tend à une contradiction : ce qui protège est plus fragile que ce qui est protégé. La précarité suspendue de l'empreinte blanche confirme l'ambivalence. De même, le verre recèle en lui cette antinomie : sa transparence laisse à voir, mais trouble la vue et rend la forme indéfinie. (A-M. D.)
Mâche, 2004
Laine, silicone, émail, métal, rembourrage
14 x 40 x 26
Collection privée
Crédit photographique : Isabelle Pellegrin
Mâche est une sculpture qui utilise un savoir-faire populaire, le tricot. Cette technique permet de pénétrer dans un monde mathématique où la succession des nombres, des comptes et des décomptes ont un rôle prépondérant. Mâche requiert une telle multitude de points, de mailles et de rangs tricotés, qu'elle tend à l'infini. Mâche a les mêmes propriétés que celle que Gilles Deleuze attribue aux rhizomes. De n'importe laquelle de ses extrémités peut germer une nouvelle ramification. (A-M. D.)
Sourissimo, 2004
Polyamide, transferts
14 x 18 x 30 cm
Crédit photographique : Guillaume Bonnaud
Sourissimo, dans un amalgame structuré en cellules légères et aériennes, se connectant les unes aux autres, prend la forme d'une noèse (l'acte même de penser). Ses circuits fluides et doux facilitent la traversée de densités plus ou moins profondes, plus ou moins intimes.
Fiction, 1997
Fil de fer galvanisé, résine, papier, fil nylon, peinture
Dimensions variables
Crédit photographique : Isabelle Pellegrin
Fiction est une réalisation fantomatique à la forme humaine, désincarnée et dissociée. Cette peau, constituée de cinq parties, se joue d'un endroit et d'un envers. Sa partie externe, poilue et animale, répond à sa partie interne, plus ornementale. Cette parure cachée provoque une intimité pénétrable, à la fois attirante et interdite. Une accumulation apparaît sur la surface visible de la pilosité, comme une frontière ambiguë entre le dedans et le dehors, le prénétrable et l'impénétrable, l'attirant et le repoussant, le spirituel et le corporel. Ces décomptes suggèrent une disparition et un équilibre instable. Fiction oscille aussi entre une présence sublimée et une enveloppe périssable. (A-M. D.)