Florent Contin-Roux vu/e par Camille Paulhan
La peinture est sobre, et l’objet qu’elle représente mystérieux, avec ses faux airs d’araignée cyborg : Le musée des musées (microprocesseur) (2007) pourrait servir de point de départ à l’œuvre de Florent Contin-Roux, lui qui aime tant piéger les images sur ses toiles. Des images de toutes sortes d’ailleurs : chipées sur Google, découvertes au sein d’archives familiales, saisies par lui à l’heure bleue, confiées par des amis… Mais son appétit pour les images n’est pas glouton et irraisonné. Au contraire, ce sont des choix précieux et précis qui sont à l’origine de son travail, et qui se dévoilent dans des peintures dont les formats révèlent le caractère intimiste. En effet, l’écran d’ordinateur, qui est devenu bien souvent aujourd’hui le premier mode d’accès aux œuvres, trahit quelque peu celles de Florent Contin-Roux, si l’on ne prend pas garde à leurs dimensions. Certaines ne dépassent pas le format 10x15 cm, les plus grandes excèdent rarement le mètre de long. On ne dira plus que la peinture d’histoire se doit d’être monumentale : le ...
