Florian de la Salle vu/e par Didier Arnaudet
Devant l'inconnuFlorian de la Salle vise à la qualité d’un lien entre le geste et la matière. Ce qui caractérise ce lien, c’est une souplesse qui concilie rigueur et détente, résistance et poussée, centre et périphérie. Le geste assemble, grave, sculpte, moule, bobine, malaxe, combine, coupe, colle, enfonce, plie, dessine, restaure, prolonge, colore, enroule, et la liste s’allonge au fur et à mesure des actions. Il concentre l’épaisseur vitale du corps, porte la puissance de la pensée, libère l’énergie sous divers modes d’émanation et d’inspiration, oblige à la fois à la recherche et à la saisie rapide. La matière a la compacité et la bienveillance, l’euphorie et de la dureté, l’incertitude et l’appétence, l’assurance et la transparence, l’appel et la promesse, l’éclat et l’insistance du bois, de la cire d’abeille, de la paraffine, du fil de cuivre, du Plexiglass, du béton résine, du miroir, du papier buvard, du sel, de l’émail, de la porcelaine et de bien d’autres sollicitations. Sans baisser la garde, sans méconnaître ni les dangers ni les illusions, elle se prête à toutes les ...
